Partir
Une mer écarlate
Le sang qui s'étale
C'est le coup fatal
Le dernier sabre
A traversé mon coeur
Dans le cadre
De mon atroce douleur
Le sang coule, frais
Un loup s'en approche
Son pelage, noir de jais
Ses yeux couleur de roche
Le prédateur boit
Se repait dans l'horreur
Lui qui croit
Avoir pris mon coeur
Mais mon âme subsiste
Témoin muet
D'un monde si triste
Où règne l'abject
Monde moqueur
Tu nous détruis
Il n'y a plus de fleurs
Elles ont dépéri
Dans ce monde sans joie
S'étend le cauchemar
Dont l'étoffe de soie
Etouffe nos espoirs
Viens a moi, faucheuse
Rends moi le bonheur
Que l'on m'a pris
Donne moi, faucheuse
La clé de mon heure
De mon paradis